Les entreprises de BTP ne connaissent pas la crise, dit-on... Mais le marché devient compliqué. Depuis les années 60-70, les italiens et les portugais trustent le secteur du batîment. Leurs compétences, leur disponibilité, leur travail sont autant de gages de sérieux pour des clients désireux d'un travail de qualité. Partout en France, pas seulement sur la Riviera des entreprises prospèrent et sont reconnues.

Mais tout pourrait changer et très, très vite.

Les étrangers achètent "la France" entend-on, mais ce sont les seuls à avoir de l'argent pour rêver dans des villas de 10 ou 100 millions d'euros... Alors, puisqu'ils achètent, ils souhaitent rénover ou décorer leurs biens avec des équipes de leurs pays. La langue parlée facilite le dialogue. Aussi, des équipes de nombreux pays de l'Est, notamment, arrivent avec leur matériel sur des chantiers maîtrisés de A à Z. Dernièrement, un chantier promis à des entreprises niçoises a été attribué à une entité russe... Là aussi, le monde change ! 

Le mois d'août permet aux entreprises du BTP de fermer boutique. La trêve des confiseurs indique la fin des travaux. Lors d'un gros chantier, un entrepreneur s'est envolé en Sardaigne, laissant en plan un chantier, une partie de ses équipes, les autres ayant déjà regagnés rapidement les bords de l'Algarve...

Sans scrupules, sans remords, sans amour-propre, ce patron est allé se dorer la pillule aux frais de ses clients, sans finir les travaux d'électricité, de plomberie. Ne parlons pas des autres finitions, carrelages, salle de bains, peinture et j'en passe... Sans aucune excuse...

Nous vivons dans un monde ou la conscience devient un mot abstrait, sans fondement. Il est facile de prendre un chèque, mais de faire correctement son travail devient si difficile...

Il est vrai que certains "petits patrons", flambeurs, utilisent leurs paroles pour faire miroiter que l'impossible n'existe pas... Bla-bla, bla-bla... Cela devient un vice de raconter comme l'on dit sur la Côte d'Azur des cagades ou des bobards. Par contre, il y a des ouvriers, des techniciens qui sont sérieux, plein d'enthousiasmes et qui possède une véritable conscience pro.

On critique souvent "le petit personnel", force est de constater qu'il y a des patrons qui ne méritent pas ce titre ! Comme quoi la société change...

Deux informations paradoxales à retenir, de cette semaine, au coeur de l'été: la dérive complète des marchés et l'augmentation vertigineuse de la démographie.

Dans le premier cas, le navire boursier mondial semble prendre l'eau depuis (ou à cause) de la dette grecque, accélérateur d'un monde financier virtuel. Durant les deux derniers mois le CAC 40, baromètre de l'économie française, est passé de plus de 4000 à 3000 points, soit une chute de plus de 30 % ! Les banques créancières grecques sont fragilisées encore plus depuis l'affaire Kerviel, alors tout le monde dévisse. Aux USA, en Allemagne, en Grande-Bretagne... le saut vers le désastre se poursuit. Inexorablement !!! Personne n'ayant confiance...en personne!!! Et les dettes de nos pays enflent sans que l'on réduise drastiquement nos déficits...

Nous serons en octobre 7 milliards de citoyens ! 10 milliards à la fin du siècle !!! Les villes nouvelles poussent comme des champignons, la Chine et l'Inde dominent le Globe. On pourrait donc imaginer que les entreprises se portent bien puisque la consommation dépend du pouvoir d'achat et augmente selon la taille de sa population. Et bien non!

Car c'est bien les pays "anciens" de l'Europe, de l'Amérique qui trinquent !!! Nous avons vécu, sans doute, trop en autarcie sans arriver à perforer ces nouveaux marchés pour enrayer un cycle négatif. Il nous reste notre attractivité et notre patrimoine. D'ailleurs, le marché immobilier français, à l'inverse de celui des Etats Unis se porte à merveille...en terme de prix. Un journaliste me confiait l'envolée nouvelle des prix à Saint-Tropez et dans les environs. Stagnant depuis 2008, le marché est joyeux et dépasse gentiment les 20 000 euros du m2...

Alors, si l'immobilier va...l'espoir reste permis... surtout pour les plus argentés...